LA GENDARMERIE DU PUY-DE-DÔME COMPOSTE SES DÉCHETS
Publié le 03/06/2019
Déjà engagée dans des pratiques vertueuses notamment dans la gestion responsable de leurs espaces verts (pratique du mulching, broyage des branchages, …), les gendarmes de la gendarmerie du Puy-de-Dôme et leurs familles se sont lancés depuis près de 2 mois dans le compostage de leurs déchets de cuisine et d’espaces verts grâce à 5 points de compostage installés au sein des résidences de la gendarmerie à Clermont-Ferrand.
Fruit d’un partenariat avec le VALTOM et Clermont Auvergne Métropole, le lancement de cette opération a été un véritable succès. Près de 80 familles étaient présentes pour écouter les conseils prodigués par le maître composteur du VALTOM. Motivées et sensibles à leur environnement, ces familles vont désormais permettre de détourner de la poubelle entre 10 et 12 tonnes de déchets organiques chaque année, autant de déchets qui retourneront à la terre sous forme de compost au sein des espaces verts de la gendarmerie.
Entretien avec le Colonel Alain GERMANAUD, Commandant de la caserne Adj FROBERT, pour découvrir comment la gendarmerie de Clermont-Ferrand a décidé de se lancer dans la pratique du compostage de ses déchets organiques.
Comment avez-vous eu connaissance de la pratique du compostage en pied d’immeuble ?
Je pratique le compostage dans ma résidence secondaire depuis plusieurs années et j’avais depuis quelques temps envie de le pratiquer sur mon lieu de travail et de partager cette expérience avec d’autres résidents.
La caserne dans laquelle j’habite est composée d’environ 285 logements. Le nombre de familles exige une organisation rigoureuse afin que le projet soit conduit dans les meilleures conditions et réussisse.
J’ai appris qu’un autre résident s’inscrivait dans un projet identique et avait pris attache avec le VALTOM. Nous avons uni nos idées et le maître composteur du VALTOM s’est saisi du projet.
Comment êtes-vous passé de la réflexion à l’action ?
Dès que le VALTOM nous a apporté son expertise, tout a été beaucoup plus clair. Deux maîtres composteurs sont venus évaluer la faisabilité du projet et les moyens pour y parvenir. Un appel à volontaires pour occuper les fonctions de référent a démontré l’intérêt exprimé par plusieurs familles. Une formation de ces référents a été organisée par le maître composteur. Puis tout est allé beaucoup plus vite. Les composteurs ont été installés en pied d’immeuble. Nous avons organisé une matinée d’information pour les familles avec l’apport pédagogique du maître composteur. Un moment autour d’un café-croissant a apporté à cette matinée un caractère de convivialité qui a fini de s’unir autour du projet.
Que retenez de cette expérience ? Quels conseils donnés aux personnes qui hésitent à se lancer aujourd’hui ?
Ce projet de compostage qui est maintenant devenu une réalité présente un double intérêt. D’une part, il permet de gérer écologiquement les déchets organiques de près de 300 familles. D’autre part, il a créé une cohésion autour d’un projet désormais commun.
Je conseille aux personnes qui hésiteraient à se lancer, de s’appuyer sur une structure et les conseils du VALTOM qui permettent d’éviter les nuisances que certains pourraient craindre, s’agissant de déchets.