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Le VALTOM, Syndicat pour la valorisation et le traitement des déchets ménagers et assimilés

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Le VALTOM et Waga Energy lancent le premier projet français d’injection de biométhane à partir d’une source de biogaz hybride

Publié le 28/02/2023

Le VALTOM, Waga Energy et GRDF lancent à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le premier projet d’injection de biométhane associant le biogaz d’une unité de méthanisation et celui d’un site de stockage des déchets.

Le VALTOM, collectivité publique en charge de la valorisation et du traitement des déchets ménagers du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire, et la société Waga Energy, spécialiste de la production de biométhane sur les sites de stockage des déchets, s’associent pour produire du biométhane sur le site de stockage des déchets non dangereux (ISDND) de Puy-Long, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Dans le cadre d’une société commune baptisée « VALTOM Énergie Biogaz », les deux partenaires vont construire sur le site une unité d’épuration utilisant la technologie WAGABOX®, développée et brevetée par Waga Energy pour valoriser le gaz des ISDND sous forme de biométhane. Cette unité traitera également le biogaz de l’usine de méthanisation de Vernéa, le pôle de valorisation des déchets ménagers du VALTOM, situé à quelques centaines de mètres. Il s’agit du premier projet de production de biométhane à partir d’une source de biogaz « hybride » en France.

Des synergies entre les ISDND et les projets de méthanisation

« Le lancement de ce projet innovant, unique en France, est l’aboutissement de quatre années de concertation avec les services de l’État, pour faire évoluer une réglementation qui ne permettait pas jusqu’à présent de produire du biométhane en mélangeant le biogaz d’une usine de méthanisation et celui d’une ISDND. Notre détermination a porté ses fruits et va permettre au VALTOM d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur le territoire, au bénéfice de l’ensemble des habitants du Puy-de-Dôme », explique Laurent Battut, président du VALTOM.

« Ce projet de double valorisation illustre les synergies qui peuvent exister entre une usine de méthanisation et un site de stockage des déchets, dès lors que ce dernier est équipé d’une unité WAGABOX® et relié au réseau de gaz. Ce modèle contribue à optimiser la valorisation des déchets et est appelé à se généraliser en France et à l’international, au service de la production du biométhane et de la transition énergétique», déclare Mathieu Lefebvre, président-directeur général de Waga Energy.

La production de biométhane sera injectée directement dans le réseau de gaz exploité par GRDF, grâce à un raccordement de 700 mètres. Le site du VALTOM alimentera ainsi les foyers et les entreprises du territoire, mais aussi la station d’avitaillement en carburants alternatifs de « Gandaillat », mise en service à Clermont-Ferrand en 2021.

Plus de 2000 foyers récents alimentés en gaz renouvelable

L’unité WAGABOX® fournira jusqu’à 15 GWh de biométhane par an, soit l’équivalent de la consommation de plus de 2 000 foyers récents chauffés au gaz ou d’une soixantaine de bus roulant au BioGNV. Sa mise en service évitera l’émission d’environ 2 500 tonnes d’eqCO2 par an dans l’atmosphère, à travers la substitution du gaz naturel fossile[1].

Le projet représente un investissement de 3,5 millions d’euros, qui sera pris en charge conjointement par le VALTOM et par Waga Energy à travers leur société commune VALTOM Énergie Biogaz. Après le démarrage de l’unité, prévu au premier semestre de l’année 2024, cette dernière percevra les revenus générés par la vente du biométhane à un énergéticien.

Le biogaz de l’ISDND de Puy-Long est aujourd’hui valorisé par un moteur sous forme d’électricité, et celui de l’usine de méthanisation alimente l’ unité de valorisation énergétique (incinérateur) du pôle Vernéa. Le mélange de ces deux flux permet d’obtenir un volume suffisant pour rentabiliser une unité de production de biométhane.  La valorisation du biogaz en biométhane garantit un rendement énergétique supérieur, et fournit une énergie renouvelable pouvant être facilement stockée et transportée grâce aux infrastructures gazières existantes. Le biométhane permet en outre de décarboner certains usages pouvant difficilement être « électrifiés », tels que l’industrie et le transport, et de renforcer la souveraineté énergétique des territoires.

« Les auvergnats ne s’endorment pas sur leurs biodéchets, ils en font de l’énergie.  Ils créent, ici, dans le Puy-de-Dôme un outil unique en France. Le VALTOM innove en recyclant à la fois le biogaz issu de l’installation de stockage de déchets ménagers et le biogaz issu des biodéchets des citoyens. Ces biogaz sont combinés et traités par Waga Energy avant d’être injectés ensemble dans le réseau exploité par GRDF. Un gaz vert « made in Auvergne » qui va permettre d’alimenter 2000 foyers du département pour leur chauffage et eau chaude sanitaire et ce, sans changements d’appareils. Il pourra aussi être utilisé comme carburant bioGNV pour les bennes à ordures qui acheminent les biodéchets … pour les recycler en gaz renouvelable. Un bel exemple d’économie circulaire ! » souligne Guilhem Armanet, Directeur Clients-Territoires GRDF Sud-Est.

[1] Estimation basée sur les facteurs d’émission comparés du gaz naturel et du biométhane en France déterminés par la base carbone de l’Ademe, en intégrant les émissions directes et indirectes. 

La dynamique du biométhane en France
La filière biométhane connaît depuis une dizaine d’années un essor remarquable. Le premier site de méthanisation a injecté du gaz vert dans le réseau en 2013. Quatre ans plus tard, Waga Energy a réalisé la première injection de biométhane produit à partir du gaz d’une ISDND. La capacité d’injection de biométhane dans les réseaux gaziers atteint 9,2 TWh, soit l’équivalent de la consommation de 2,3 millions de logements neufs chauffés. La barre des 500 sites de méthanisation franchie fin 2022 permettra d’éviter chaque année à minima l’émission de plus de 2 millions de tonnes de CO2.
La production de gaz renouvelables, une nécessité pour le climat et le pouvoir d’achat
Les gaz renouvelables, en premier lieu le biométhane produit par méthanisation, sont une opportunité pour décarboner et relocaliser une part de la production au service de la souveraineté énergétique du territoire. Le gaz vert apporte une solution vertueuse et pragmatique pour le traitement et la valorisation des déchets qu’ils soient agricoles, ménagers, agroalimentaires ou comme ici issus de la collecte des biodéchets des habitants du Puy-de-Dôme. Le biométhane contribue pleinement à la création de valeur dans les territoires avec en toile de fond l’enjeu d’indépendance énergétique de la France.